Démarches administratives

Fiche pratique

Délégation de l’autorité parentale

Vérifié le 11/09/2018 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé de la justice

La délégation d’autorité parentale peut être forcée ou volontaire. Lorsque les circonstances l’exigent, l’exercice de l’autorité parentale peut être délégué à un tiers ou à un organisme spécialisé (membre de la famille, service de l’aide sociale à l’enfance…). Elle a pour but d’aider les parents à élever leur enfant. Elle est prononcée par le juge aux affaires familiales et est provisoire.

Si les parents se désintéressent manifestement de leur enfant (constaté par une déclaration judiciaire de délaissement parental ) ou sont dans l’impossibilité d’exercer partiellement ou totalement leur autorité parentale, celle-ci peut être déléguée à un tiers. Ce tiers peut être un organisme ou une personne.

Les personnes ou institutions suivantes peuvent demander à déléguer l’exercice de l’autorité parentale :

Pour que la délégation soit valable, la personne ou l’institution souhaitant déléguer l’autorité parentale doit saisir le juge aux affaires familiales (Jaf) du tribunal du domicile de l’enfant. Elle peut aussi adresser sa demande au procureur de la République, qui la transmet au tribunal.

L’assistance d’un avocat n’est pas obligatoire.

La délégation de l’autorité parentale est décidée par le Jaf. Elle permet le transfert partiel ou total de l’autorité parentale. Le juge prend sa décision en tenant compte :

  • des sentiments de l’enfant,
  • de la capacité des parties à respecter les droits de l’autre,
  • des renseignements recueillis lors de l’enquête sociale,
  • et de l’intérêt de l’enfant.

Lorsque l’enfant fait l’objet d’une mesure de placement judiciaire, la délégation ne peut intervenir qu’après avis du juge des enfants.

La délégation n’est pas définitive, des circonstances nouvelles peuvent la modifier ou y mettre fin.

Le Jaf doit être saisi par le ou les parents ou le délégataire.

En cas de restitution de l’enfant aux parents, le juge met à leur charge le remboursement d’une partie, ou de la totalité, des frais d’entretien de l’enfant (sauf s’ils sont dans l’incapacité de payer).

L’autorité parentale peut aussi faire l’objet d’un nouveau transfert si la personne initialement en charge de l’enfant ne veut plus ou ne peut plus assumer la délégation. Le Jaf peut alors se prononcer sur une nouvelle délégation de l’autorité parentale selon la même procédure que la première fois.

Les parents peuvent demander la délégation de leur autorité parentale :

  • si le transfert de leur autorité est indispensable à l’intérêt de l’enfant,
  • et que les circonstances l’exigent.

Il s’agit de situations où les parents ne peuvent plus exercer leur autorité parentale de manière temporaire (par exemple, pour cause d’éloignement, de maladie, d’hospitalisation, d’incarcération, de difficultés avec l’enfant).

La délégation d’autorité parentale n’entraîne pas forcément le placement de l’enfant auprès d’un tiers. Dans ce cas, les parents continuent d’élever leur enfant tout en bénéficiant de l’aide d’un tiers.

Les parents, ensemble ou séparément, peuvent demander la délégation de l’autorité parentale, quel que soit l’âge de l’enfant.

Les parents peuvent choisir la personne à qui ils souhaitent déléguer l’exercice de leur autorité parentale. Le délégataire peut être :

La délégation prend la forme d’une convention privée entre les parents et le délégataire.

Modèle de document
Modèle de convention de délégation de l’autorité parentale

Accéder au modèle de document  

Direction de l’information légale et administrative (Dila) – Premier ministre

Pour que la délégation soit valable, le ou les parents et le délégataire choisi doivent saisir le juge aux affaires familiales (Jaf) du tribunal du domicile de l’enfant.

L’assistance d’un avocat n’est pas obligatoire.

Et aussi